BOMA YÉ
Lyrics by Madame Bert'

C'est le dernier round déja dans les cordes je joue ma dernière carte écarte d'un geste les ordres du coach qui m'crie abandonne! Mais non désolé ya pas moyen négocier ma reddition ça n'sert plus à rien autant combattre jusqu'à la fin du reste ne parle pas d'retraite à un mec qu'en revient dans ma tête je m'sens plus très bien j'ai qu'une idée fixe que je suis comme un chien, désormais j'veux voir sur mes gants un autre sang que l'mien.

Boma yé Boma yé
je suis venu pour tuer ou être tué

j'redresse mon corps bel effort mais pour ce faire j'ai du baisser la garde donc avalanche de phalanges dans la gueule et j'vole dans l'décor avant que ne sonne la cloche voila la camarde mon adversaire est un roc mes rêves de gloire s'évaporent, vieux briscard sur le retour de toute façon je suis déjà mort j'entends la foule hurler tue-le! ils sont d'accord
donc j'en rdemande mandales dans les dents mon mental un écran multicolore où la douleur s'étale en rouge sang, j'bouge sans savoir où j'vais le public reste bouche bée vision mouchetée précipité agonisant sur les poings de l'ennemi dans ses yeux je lis, la délivrance de ma vie démolie. J'avance alors vers le coup de grâce! il me l'assène délicatement m'envoie un direct du droit comme on applique un pansement.

Boma yé Boma yé
je suis venu pour tuer ou être tué

ce soir les prêteurs sur gage riront pour moi c'est déja la fin du combat et tous le savent la tension est palpable mais je sais que je pars en brave une fois de plus s'est accompli le rite millénaire qui reproduit le rire de la mort dans cette corrida il n'y a qu'un vainqueur et un vaincu peut-être est-ce déjà décidé à notre insu mais l'on est invincible qu'un temps bien sûr et cette fois je ne suis pas le roi debout sur le ring mais le taureau qu'on achève la proie sacrificielle qu'on saigne à genoux dans l'arène son dernier coup m'a assommé je commence à sombrer ma joue heurte le tapis, vaincu mais tant pis, au moins je n'raterai pas ma sortie je saigne comme l'agneau qu'on égorge voila mon épitaphe mon funèbre éloge: du paradis j'aperçois les portes pendant qu'l'arbitre termine le décompte je comprends que je n'me relèverai pas cette fois mais qu'importe.

Boma yé Boma yé
je suis venu pour tuer ou être tué

et si je meurs par honneur je l'accepterai car si c'est ma vie que j'ai misée j'étais quand même bien décidé à la jouer et à parier contre la destinée on finit floué.